Le Control & Reporting Centre (CRC) de la Composante Air belge contrôle et surveille l'espace aérien au-dessus de la Belgique et du Luxembourg de jour comme de nuit. Si nécessaire, il accompagne également les missions d'interception de la Quick Reaction Alert (QRA). Ces tâches font partie de la mission permanente de surveillance aérienne de l'OTAN et sont une obligation pour chaque allié. Le CRC est une unité bilingue d'environ 230 personnes.
Le Control & Reporting Centre a été créé en 1955. En pleine guerre froide, les opérateurs radar veillaient au grain pour prévenir d’une éventuelle attaque de l'Est. Cependant, dans le cadre de ce NATO Integrated Air and Missile Defense System, les tâches de base de l'unité n'ont pas changé, à savoir assurer l'intégrité de l'espace aérien belgo-luxembourgeois à tout moment. Outre cette mission de défense aérienne pour l'OTAN, l'unité soutient la lutte contre le terrorisme dans le cadre de la homeland defence et du programme d'entraînement des pilotes de F-16 belges.
A côté de cette tâche opérationnelle, le CRC est également responsable de l’appui technique des CIS Air C2, et ceci pas seulement au profit des systèmes propres Air Defence, mais aussi aux systèmes Air Traffic Management, aux systèmes Météo et aux systèmes de Communication, de Navigation et de Surveillance de toutes les bases aériennes de la composante.
Le CRC abrite également le National Airspace Security Center (NASC). Cette agence interministérielle, composée d'experts de Direction Général du Transport Aérien (DGTA), la Défense, de la Police, des Douanes et est chargée de collecter, d'analyser et de redistribuer les informations sur les incidents aériens de manière centralisée pour exploitation vers les autorités compétentes.
Pendant 65 ans, nombre d'hommes et de femmes ont surveillé en permanence l'espace aérien belgo-luxembourgeois depuis un bunker enterré à 33 mètres à Glons. Ils ont récemment troqué cette infrastructure souterraine contre un nouvel environnement de travail ultramoderne. Et il est en surface ! Depuis le début des travaux, le 7 novembre 2017, la Composante Air attendait ce moment avec impatience. Le personnel de l'unité a donc connu une période chargée. En effet, pendant la crise de la Covid-19, le CRC devait poursuivre le fonctionnement quotidien en appliquant les mesures relatives au coronavirus. Les préparatifs pour le déménagement dans le nouveau bâtiment de la base aérienne de Beauvechain sont également arrivés à point nommé. Pendant la
crise de la Covid-19, les travaux d'installation des systèmes techniques se sont poursuivis. L'impressionnante salle des serveurs, entre autres, est un véritable exploit qui a été entièrement réalisé en gestion propre.
La très impressionnante salle des opérations est dotée d’écrans plats de plusieurs mètres de haut, de mur à mur, sur une distance de treize mètres. Digne d'un véritable Air Command & Control Centre.
Une fois opérationnel, le CRC reprendra le Rescue Coordination Centre (RCC) de l'ATCC et abritera également le National Airspace Security Center. Ce NASC est une agence interdépartementale belge dans laquelle la Défense, la Police, les Douanes et le SPF Mobilité travailleront ensemble de manière centralisée pour collecter, analyser et rediriger toutes les informations sur les incidents aériens vers tous les services concernés.
En premier lieu, les opérateurs de la station radar se chargent de la composition d'une image radar et de l'identification de tout ce qui peut être vu sur celle-ci. Nous qualifions ceci de recognized air picture (RAP). Le track production officer (TPO) identifie chaque contact détecté par le radar et lui fournit un certain nombre de données. Cela se fait sur la base des données transmises par l'appareil proprement dit et d'autres données telles que le plan de vol. Chaque pays est responsable de cette image radar dans sa zone de responsabilité. Dans l'ancien CRC à Glons, il y avait un medium power radar (MPR), mais il a été mis hors service en 2015.
Cependant, la Composante Air compose depuis un certain temps déjà l'image radar depuis d'autres radars dont nous obtenons l'image via des datalinks. Pour assurer une détection optimale de tous les mouvements aériens, nous disposons d'une variété de radars militaires 2D et 3D. Un réseau de radars civils élargit également les possibilités. Chaque opérateur individuel peut faire une sélection intelligente des radars disponibles, en fonction de la mission qu'il doit accomplir. Pour compléter la portée de la surveillance aérienne, nous utilisons les radars 2D. Les radars 3D, en revanche, sont une nécessité lorsqu'il s'agit de poursuivre des « cibles » qui ne coopèrent pas.
Les opérateurs radar détectent et identifient chaque mouvement d'avion dans la zone de responsabilité belge. Ainsi, les contrôleurs de combat aérien sont prêts à intervenir au moindre problème. Et ceux-ci sont multiples : un avion privé de sa communication, un appareil en détresse, un avion suspect, le survol de zones sensibles telles que des centrales nucléaires, l'utilisation illégale de drones, etc.
Les contrôleurs de combat aérien sont en contact direct avec les Quick reaction alert (QRA) interceptors. Il s'agit de deux chasseurs F-16 armés, en stand-by jour et nuit, prêts à décoller dans les quinze minutes si nécessaire. Depuis le 1er janvier 2017, ces F-16 destinés aux interceptions au-dessus de l'espace aérien du Benelux proviennent alternativement de la Force aérienne néerlandaise et de la Composante Air belge. À ce propos, l'équivalent néerlandais du CRC est l'Air Operations Control Station (AOCS) de Nieuw-Milligen. En cas d'incident(s), ces centres radar déclenchent et coordonnent une réponse appropriée.
L'un des deux centres enverra les F-16 QRA selon le lieu de violation de l'espace aérien. Ceux-ci tenteront de connaître les intentions de l'avion civil ou militaire suspect. C'est ce qu'on appelle un scramble. Les pilotes peuvent décoller en quelques minutes et procéder à une interception. Les gestionnaires de combat dirigent les avions de combat à l’aide d’informations pertinentes (altitude, vitesse, localisation...) vers l'avion suspect. Afin de mener à bien leur tâche d'interception, les appareils QRA peuvent franchir le mur du son.
Il peut donc arriver que le CRC belge appelle deux F-16 néerlandais pour intercepter un engin suspect au-dessus de la Belgique. L'inverse peut également se produire. Ainsi, en 2018, des F-16 belges de la base aérienne de Florennes ont intercepté un bombardier nucléaire supersonique russe sans plan de vol connu au-dessus de la mer du Nord, au nord des îles de la Frise. Le contrôle des avions belges se faisait alors depuis le centre de contrôle aérien néerlandais de Nieuw-Milligen.
Bien que les opérateurs du CRC disposent d'un bâtiment flambant neuf, l'unité envoie régulièrement ses employés loin de ce nouveau nid. Le personnel participe à des engagements opérationnels à l'étranger, par exemple auprès des détachements belges soutenant des opérations internationales telles que la mission de l'OTAN Baltic Air Policing en Lituanie ou en Estonie ou l'Operation Valiant Bat aux Émirats arabes unis. Une autre possibilité est l'emploi à long terme à l'étranger en tant que personnel spécialisé dans des unités de l'OTAN telles que le Combined Air Operations Center à Uedem et la NATO Airborne Early Warning & Control Force à Geilenkirchen. Ses membres font même partie de l'équipage des avions radar AWACS de l'OTAN. Pour toutes ces missions internationales, l'unité déploie en permanence un total d'une vingtaine de collègues.
1950
Deux stations radar sont installées à Maldegem et à Beauvechain : Ground Control Interception (GCI) N°1 et N°2.
1953
En 1953, le radar et la GCI N°2 déménagent de Beauvechain à Glons. Le Reporting Centre de l'AVIA à Evere déménage également à Glons.
1955
Fin 1954, le nom de la GCI N° 2 devient CRC N° 2 (Control and Reporting Center) et ses tâches sont décuplées. Outre le contrôle des interceptions aériennes, il surveille désormais l'espace aérien de toute la Belgique.
1961
Ce n'est qu'en 1961 que le nom de CRC Glons a été utilisé à la place de CRC N° 2. L'indicatif (callsign) « Racket », qui était utilisé jusqu'alors, est remplacé par « Efflux », qui existe encore aujourd'hui.
Avril 1972
Le medium power radar (MPR) est mis en service. Ce radar est depuis lors le symbole incontournable du CRC Glons. Il s'agit d'un radar tridimensionnel avec douze lobes de radar superposés. Cela permet également au radar de calculer l'altitude des appareils détectés.
1982
Les avions radar volant E-3A AWACS achetés en 1978, sont livrés à l'OTAN. Après la phase de test, la flotte est opérationnelle à partir de Geilenkirchen, en Allemagne, juste de l'autre côté de la frontière. Les officiers et sous-officiers du CRC ont la possibilité de travailler quelques années de leur carrière à bord de ces avions et de faire partie des équipages.
Du 30 au 31 mars 1990
Point culminant de la vague d'OVNI belges. Le CRC Glons brouille deux chasseurs F-16 de la base aérienne de Beauvechain.
1993
Importants travaux de rénovation dans le bunker : désamiantage, air surveillance room, place pour l'Air Command and Control System (ACCS).
29 juin 2015
Le radar MPR est mis hors service.
1er mai 2017
Dorénavant, le CRC peut également confier des tâches aux F-16 néerlandais lorsqu'ils seront chargés d'une mission QRA au-dessus de la Belgique et du Luxembourg. En vertu d'un accord bilatéral, la mission QRA est effectuée alternativement par des F-16 belges et néerlandais depuis le 1er janvier 2017.
7 novembre 2017
Pose de la première pierre du nouveau bâtiment du CRC à Beauvechain.
11 octobre 2018
L'escadrille de contrôle du CRC Glons hérite des traditions et du nom de la 11e escadrille, après que celle-ci a cessé les formations de vol à l'Advanced Jet Training School à Cazeaux.
2 avril 2019
Le lieutenant-colonel Ann D'hondt est le 25e et premier commandant féminin du CRC.
Automne 2020
Le CRC quitte Glons pour s'installer dans les nouveaux bâtiments de Beauvechain.
5 octobre 2020
Nos opérateurs de défense aérienne sont entrés en service depuis leur salle d’opérations ultra-moderne à Beauvechain.
14 avril 2021
Fermeture solennelle du CRC Glons
5 octobre 2021
Inauguration officielle du Control and Reporting Centre de Beauvechain.
Les opérateurs de notre système de surveillance aérien et de contrôle remarquent un incident aérien dans l'espace aérien belge. Le scramble est l’entame de la procédure d'alarme pour faire décoller le plus rapidement possible des avions de chasse armés et les guider vers l'avion suspect. Les incidents aériens peuvent être de nature militaire ou non militaire.
Un incident aérien de nature non militaire peut être qualifié de renegade. C'est le nom utilisé si l'on soupçonne que l'appareil civil pourrait être utilisé comme arme pour une attaque terroriste.
Track production officer (TPO) Un TPO fait partie de l'équipe opérationnelle responsable de la production et de la distribution de l'image aérienne. Le TPO dirige la section air surveillance (surveillance aérienne) lors des opérations quotidiennes et lors d'un incident aérien ou renegade pendant la surveillance de l'espace aérien.
Le MS/FA dirige une section de contrôle de combat aérien lors des missions quotidiennes d'entraînement avec des avions de combat et lors d'un incident aérien ou renegade pendant la surveillance de l'espace aérien.
Le DADO/MC dirige l'équipage opérationnel du CRC pendant l'exécution des opérations quotidiennes et coordonne les interventions effectuées lors d'un incident aérien ou renegade.
Notre sécurité commence à l'étranger. C'est pourquoi des centaines de militaires donnent chaque jour le meilleur d'eux-mêmes sur les théâtres d'opération du monde entier.
Notre mission
Les relations avec la Russie sont à nouveau tendues depuis 2014. Afin de montrer sa détermination, l'OTAN renforce sa présence en Europe de l'Est, tant sur terre (Enhanced Forward Presence) que dans les airs (Baltic Air Policing) et en mer (Standing NATO Mine Countermeasures Group). Le 24 février 2022, avec l’invasion russe de l’Ukraine, il est devenu évident que les efforts de l’OTAN ne sont pas superflus.
Notre Mission Europe de l'EstNotre mission
Le Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs (SEDEE) a son quartier général à Oud-Heverlee. Il se charge de neutraliser, de démanteler et d’évacuer les munitions et les explosifs non explosés abandonnés.
Notre Mission Belgique : SEDEENotre mission
Notre Composante Air, avec les Pays-Bas, surveille en permanence l'espace aérien du Benelux. Un système et des opérateurs radar gardent constamment l’œil ouvert. Les avions de combat peuvent intercepter, contrôler et, si nécessaire, neutraliser les avions suspects dans l'espace aérien pour protéger la Belgique et ses habitants.
Notre Mission le Benelux : QRATravailler à la Défense est plus qu’un job, c'est une mission. Vous devrez parfois dépasser vos propres limites. Mais vous recevrez également beaucoup en retour : de la satisfaction, des amis pour la vie, et le sentiment de faire une différence.
Sécurité du travail
Vous aimez varier mais vous trouvez que la sécurité d’emploi a aussi ses avantages. Même avec un contrat à durée limitée, vous aurez un large éventail de possibilités et vous saurez toujours où vous en êtes.
Travail d'équipe
Vous ne serez jamais seul. Il y aura toujours des collègues à vos côtés de vous sur lesquels vous pouvez compter. Et lever des défis ensemble, crée des liens indissolubles.
Egalité des chances
L'égalité des chances pour tous, à la Défense ce n’est pas qu’un slogan. Vous bénéficiez des mêmes possibilités que les autres, quels que soient vos antécédents, votre sexe ou votre orientation. De plus, les hommes et les femmes ont le même salaire.
Laura (25), Officier contrôleuse de combats aériens
Tom (25), Ambulancier Para-commando
Mégane (27), Magasinière
Didier (34), Bachelier en Soins Infirmiers
Tom (19), Technicien Electromécanique (véhicules)
François (25), Électro-mécanicien (véhicules)
Rodolphe (21), Sous-Officier Renseignements
Alexander (23), Officier ICT system engineer
Joyce (32), Sous-officier ICT
Tom (32), plongeur/démineur
Cédric (30), Gestion, approvisionnement et transport
Kevin (31), Ambulancier Para-commando
Sigrid (28), Contrôleur du traffic aérien
Loïc (23), Technicien Electromécanique (systèmes de support)
Elisabeth (30), Officier médecin Composante Médicale
Fred (37), Sous-officier CBRN
Thierry (35), Civil Cyber Security Expert
Sam (25), Soldat canonnier
Rémi (32), Officier ingénieur civil
Yannick (35), Sous-officier Infanterie
Céline (32), Médecin
Florent (27), Soldat mécanicien de véhicules (autos et camions)
Sara (24), Sous-officier technologue de laboratoire médical
Chris (25), Officier de pont dans la Marine
Kervan (38), Instructeur de candidats Para-commandos
Frédéric (45), Réserviste officier de liaison à la Marine
Pablo (41), Concepteur technique civil
Axel (36), Technicien de communication et d’information
Wendy (33), Radar/sonar operator
Sander (32), Sous-officier service nautique
Michel (50), Assistant Technicien
Sophy (21), Officier ingénieur
Jurgen (30), Sous-officier Para-commando
Ruben (43), Médecin chirurgien réserviste
Lori (21), Matelot
Niels (27), Pompier d’aérodrome
Maxime (29), Sous-officier technicien munitions
Guillaume (32), Instructeur à la Marine
Matthias (33), Officier dentiste
Katrijn (26), Officier kinésithérapeute
Arnaud (38), Bachelier Avionique
Arne (24), Sous-officier transmissions maritimes
Pieter (28), Force Protection
Stéphane (37), Étudiant réserviste sous-officier ICT
Dieter (21), Soldat d’infanterie
Johan (28), Responsable communication et réseaux
Stephan (41), Pilote
John (47), Sous-officier Artillerie
Marvin (28), Sous-officier technicien en électronique et optronique
Kevin (24), Soldat assistant technicien avion
Fabrice (33), Soldat CBRN
François (25), Officier manager en maintenance
Sarah (29), Juriste civile
Jessica (30), Sous-officier cuisinier
Xavier (35), Officier technicien à la Marine
Thomas (24), Sous-officier technicien avion