À Séville, en Espagne, le nouveau cheval de bataille de la Composante Air belge prend forme. Sept nouveaux avions de transport belges A400M Atlas et un exemplaire luxembourgeois feront bientôt partie de la nouvelle escadrille binationale à Melsbroek. Le premier A400M y atterrira début octobre.
En Espagne, ce n'est pas seulement l'avion lui-même qui déploie ses ailes pour la première fois. Afin d'être prêt pour l'arrivée des premiers appareils à Melsbroek, la Défense envoie à un rythme soutenu ses pilotes de C-130, ses loadmasters et ses techniciens les plus expérimentés à l'International Training Centre d'Airbus de Séville pour y être formés.
Ils apprennent finalement les ficelles du métier grâce à des programmes d'échange avec les escadrilles A400M opérationnelles de la Royal Air Force britannique ou de l'Armée de l'air française. Ensuite, ils peuvent accompagner la requalification de leurs collègues au 15 Wing.
Lorsque vous arrivez à l'aérodrome de Séville, vous ne pouvez pas manquer le grand hall d'assemblage (final assembly line) d'Airbus. Nos premiers avions portant les numéros de série MSN-104 et MSN-106 y ont été assemblés il y a quelque temps, mais d'autres appareils de transport Atlas ressemblent encore aujourd'hui à un meccano géant. Bientôt, le prochain A400M belge sortira de la ligne de production et notre flotte s'agrandira peu à peu. Certains de nos futurs appareils sont sur la ligne de production, composée de plusieurs stations de travail.
Pour chaque phase de la construction, l'avion passe par une station de travail. Par exemple, un appareil est actuellement en construction à la station de travail 60. Lorsque la machine quitte ce poste, il faut environ soixante jours ouvrables avant qu'elle ne soit prête à voler. À la station 25, elle est équipée des moteurs 11.000 ch sous ses ailes. Si tout se déroule bien, cet A400M Atlas pourra atterrir à Melsbroek dans dix mois.
Quel que soit le lieu où les spécialistes belges de l'aviation acquièrent leur première expérience sur l’A400M, ils passent tous tôt ou tard par l'International Training Centre (ITC) d'Airbus à Séville. Ce centre se trouve à quelques centaines de mètres seulement du hall d'assemblage. C'est là qu'Airbus Military centralise toutes les formations pour la branche militaire d'Airbus, tant pour les pilotes que pour les loadmasters et les techniciens, et ce pour tous les types d'appareils : des avions de moyenne et de petite tailles, comme le C-295, aux avions de transport A400M en passant par l'avion ravitailleur A330 MRTT. Lors de l'achat de l'appareil, la Défense et le fabricant avaient déjà inclus de vastes programmes de formation dans le dossier.
Devant le bâtiment, l'impressionnante réplique de la section cargo de l'A400M suscite immédiatement de grandes attentes. Il n'y a pas moins de 22 salles de cours. La salle avec les quatre flight training aid devices est spectaculaire. Les appareils, qui ressemblent à de véritables cockpits, semblent avoir été tirés d'une salle de jeux. Certains techniciens y simulent des opérations sur le flight deck.
Ce qui frappe immédiatement, ce sont les moniteurs à écran tactile. Beaucoup de gamers en auraient l'eau à la bouche. À l'ITC, ils font de la computer based training. Sa particularité est que le système informatique illustre également les conséquences de chaque action. Chaque domaine a son propre appareil.
Dans une autre salle de cours, il y a une station de travail pour les loadmasters. Elle est jusqu'au dernier bouton identique au véritable poste de travail depuis lequel le responsable dans l'avion contrôle son espace cargo.
Dans le cockpit, Airbus Military accorde également de l'attention à la crew resource management. À cet égard la relation entre le commandant de bord et le copilote est examinée selon les lois en matière de psychologie. Ce processus est assuré par un docteur en psychologie ayant 25.000 heures de vol sur A340. Les pilotes civils suivent également ce cours. En fait, ce n'est pas si surprenant. Lors du développement de l'A380, qui s'est déroulé parallèlement à celui de l'A400M, Airbus a décidé de rendre la disposition de ses cockpits très similaire. Cela permet de se recycler rapidement d'un appareil à l'autre. Que vous soyez pilote militaire ou civil n'a que peu d'importance. Ce qui compte, c'est qu'il y ait un transfert de savoir-faire entre les deux pilotes dans ce cockpit.
Cinq énormes simulateurs de vol mobiles se trouvent dans un grand hall. Les flight training aid devices ne sont rien en comparaison. Le « cockpit » est intégré dans un grand logement de 8 mètres sur 8 qui « flotte » dans les airs sur huit pieds à commande hydraulique. À l'intérieur, vous vous croyez dans le cockpit d'un A400M. Même la projection sur les écrans extérieurs est tellement réaliste que l'on commence à douter d'être monté dans un avion.
L'expérience est tellement réaliste que la formation est considérée ici comme une véritable heure de vol avec l'avion. C'est l'avenir. Vous pouvez y tester des situations qui pourraient vraiment vous arriver mais que vous n'imagineriez jamais simuler avec un véritable avion.
Le coût de cette imposante console de jeu est incalculable, car cette machine suit également chaque modernisation sur le véritable appareil. La prochaine mise à jour est un lien permettant d'associer le simulateur à celui des ravitailleurs Multi-Role Tanker Transport (MRTT). Le simulateur MRTT se trouve une vingtaine de mètres plus loin dans le hall. Cette combinaison est idéale pour former à l'avenir à l'approvisionnement en carburant avec deux équipages complets.
Sous un immense auvent, nous pouvons voir un impressionnant tube argenté brillant : il s'agit d'une réplique exacte de l'espace cargo. Plusieurs loadmasters y sont au travail à l'intérieur. Ils y simulent tout ce qui a trait à l'espace de chargement. Ils chargent tout type de marchandises : véhicules, conteneurs, personnel, etc. Dans le poste de travail situé à l'avant sous le « cockpit », ils chargent toutes les données dans les ordinateurs de l'avion. Comme si c'était le vrai.
1999
Airbus Military est fondée pour construire l'A400M, successeur des avions de transport C-130 et C-160. Les partenaires d'Airbus Military sont BAE Systems, Daimler Chrysler Aerospace (Dasa), Aerospatiale Matra et Casa.
Juin 2001
La Belgique ainsi que six autres pays européens signent un contrat avec Airbus Military pour la conception et l'achat de l'A400M.
11 décembre 2009
Premier vol de l’A400M depuis l'usine d'assemblage de Séville.
Août 2013
Le premier modèle de production A400M est livré à l'armée de l'air française.
2019
Début de l'assemblage du premier A400M belge et luxembourgeois.
13 avril 2020
Premier vol de l'A400M luxembourgeois, premier appareil de l'escadrille binationale du 15 Wing à Melsbroek.
8 mai 2020
Le premier A400M belge quitte la cabine de peinture à Séville et est prêt pour les tests au sol et le premier vol.
Octobre 2020
Livraison du premier A400M à l'escadrille belgo-luxembourgeoise.
Alors que les pilotes et les loadmasters effectuaient auparavant leur conversion principalement dans des avions réels, le training A400M se déroule presque intégralement dans des simulateurs de vol. Dans le cadre du concept near-zero flight time training, ils utilisent des simulateurs de vol qui imitent fidèlement le cockpit et le comportement de l'appareil pendant toutes les phases du vol, que ce soit pendant les procédures normales, tactiques ou d'urgence.
Au sein de l'ITC également, nos pilotes A400M désignés reçoivent un cours de basic type rating instructor. Dès qu'ils l'ont réussi, ils peuvent donner des directives dans le simulateur de vol et dans l'avion. Dès lors, notre Composante Air peut s'occuper de la formation de ses pilotes.
Le European Air Transport Command (EATC) est une unité européenne basée à Eindhoven (Pays-Bas). L'EATC est responsable du transport aérien militaire, de l'approvisionnement en carburant dans les airs et de l'évacuation aéromédicale. L'objectif est d'améliorer l'efficacité et l'efficience du transport aérien militaire des États membres grâce à une coopération et une planification approfondies. L'EATC gérera et commandera ainsi jusqu'à 138 avions A400M en provenance de Belgique, de France, d'Allemagne, du Luxembourg et d'Espagne. Outre l'A400M, l'introduction des avions ravitailleurs A330 MRTT améliorera également les capacités de la flotte internationale de l'EATC.
L'OCCAR (Organisation conjointe de coopération en matière d'armement) a été choisie en 2003 comme agence de défense des intérêts contractuels des launching nations (Allemagne, France, Royaume-Uni, Espagne, Turquie, Belgique et Luxembourg). Avec un premier achat de 180 avions de transport A400M (finalement 174) pour les launching nations, il s'agissait du programme de développement militaire européen le plus important et le plus coûteux de son époque.
Notre sécurité commence à l'étranger. C'est pourquoi des centaines de militaires donnent chaque jour le meilleur d'eux-mêmes sur les théâtres d'opération du monde entier.
Notre mission en
Le SEDEE se charge de neutraliser, de démanteler et d’évacuer les munitions et les explosifs non explosés abandonnés. Il apporte ainsi une contribution quotidienne très appréciée à la sécurité en Belgique et à l'étranger. Lors de missions à l'étranger, il participe à la protection des missions militaires belges. Dans le cadre de l'aide humanitaire, il contribue à la formation du personnel local et au déminage des zones.
Notre Mission Belgique : SEDEENotre mission en
Des groupements extrémistes violents ravagent la région. Le pays se trouve par ailleurs au carrefour d'anciennes routes de contrebande. Terrorisme, piraterie, criminalité internationale (trafic de drogue, d'armes et d'êtres humains), immigration clandestine et flux de réfugiés sont ici monnaie courante. Or, cette instabilité a également un impact négatif sur la sécurité, la prospérité et le bien-être des citoyens européens.
Notre Mission NigerNotre mission en
La mission Resolute Support a été lancée en 2015. Une coalition internationale dirigée par l'OTAN entraîne et conseille les forces de sécurité afghanes.
Notre Mission AfghanistanNotre mission en
Le nord du Mali est déchiré par des soulèvements sanglants depuis des décennies. Les rebelles sont soutenus par des groupes terroristes. Découvrez ici de quoi il retourne.
Notre Mission MaliNotre mission en
La Belgique et les Pays-Bas contrôlent et surveillent alternativement l'espace aérien au-dessus du Benelux. Les deux pays ont à leur tour deux F-16 en attente pour assurer la surveillance aérienne de leur territoire et de celui du Luxembourg.
Notre Mission le Benelux : QRANotre mission en
L'opération Vigilant Guardian (OVG) a été lancée en janvier 2015. Cette mission s'inscrit dans le cadre de la lutte contre le terrorisme sur le territoire belge. Concrètement, la Défense apporte son soutien à la Police fédérale pour surveiller et sécuriser les sites sensibles.
Notre Mission Belgique : opération Vigilant GuardianNotre mission en
À la demande de l'Irak, une coalition internationale s'est engagée à soutenir ce pays dans la lutte contre le groupe terroriste Daesh. L’Opération Desert Falcon constitue l’apport de la Belgique à cette coalition.
Notre Mission Moyen-OrientTravailler à la Défense est plus qu’un job, c'est une mission. Vous devrez parfois dépasser vos propres limites. Mais vous recevrez également beaucoup en retour : de la satisfaction, des amis pour la vie, et le sentiment de faire une différence.
Salaire attractif
Sérieusement, si vous voulez devenir riche rapidement, cherchez autre chose. Il y a certainement moyen de gagner plus. L’argent n’est pas ce qui compte le plus pour vous ? Dans ce cas, vous ne serez pas déçu. La Défense vous permettra de bien gagner votre vie. De plus, grâce aux primes supplémentaires pour les missions à l'étranger et les tâches spécialisées, vous pourrez mettre de l'argent de côté.
Sécurité du travail
Vous aimez varier mais vous trouvez que la sécurité d’emploi a aussi ses avantages. Même avec un contrat à durée limitée, vous aurez un large éventail de possibilités et vous saurez toujours où vous en êtes.
Expériences uniques
Il ne s'agit pas d'un boulot de neuf à cinq. Vous découvrirez le monde et vous pourrez acquérir de nouvelles expériences. Votre réponse à la question : « Comment s'est passée la journée ? » entrainera chez vous des réponses bien différentes de celles de vos ami(e)s.
Loïc (23), Technicien Electromécanique (systèmes de support)
François (25), Électro-mécanicien (véhicules)
Niels (27), Pompier d’aérodrome
Wendy (33), Radar/sonar operator
Arnaud (38), Bachelier Avionique
Sander (32), Sous-officier service nautique
Tom (25), Ambulancier Para-commando
Jurgen (30), Sous-officier Para-commando
Rodolphe (21), Sous-Officier Renseignements
Johan (28), Responsable communication et réseaux
Kervan (38), Instructeur de candidats Para-commandos
Tom (19), Technicien Electromécanique (véhicules)
Cédric (30), Gestion, approvisionnement et transport
Sigrid (28), Contrôleur du traffic aérien
Mégane (27), Magasinière
John (47), Sous-officier Artillerie
Stephan (41), Pilote
Axel (36), Technicien de communication et d’information
Michel (50), Assistant Technicien
Guillaume (32), Instructeur à la Marine
Kevin (31), Ambulancier Para-commando
Yannick (35), Sous-officier Infanterie
Fred (37), Sous-officier CBRN
Céline (32), Médecin
Pieter (28), Force Protection
Didier (34), Bachelier en Soins Infirmiers
Dieter (21), Soldat d’infanterie