À Séville, en Espagne, le nouveau cheval de bataille de la Composante Air belge a pris forme. Sept nouveaux avions de transport belges A400M Atlas et un exemplaire luxembourgeois font partie de la nouvelle escadrille binationale à Melsbroek. La plupart des avions ont déjà été livrés.
En Espagne, ce n'est pas seulement l'avion lui-même qui déploie ses ailes pour la première fois. Afin d'être prêt pour l'arrivée des premiers appareils à Melsbroek, la Défense a envoyé ses pilotes de C-130, ses loadmasters et ses techniciens les plus expérimentés à l'International Training Centre d'Airbus de Séville pour y être formés.
Ils apprennent finalement les ficelles du métier grâce à des programmes d'échange avec les escadrilles A400M opérationnelles de la Royal Air Force britannique ou de l'Armée de l'air française. Ensuite, ils peuvent accompagner la requalification de leurs collègues au 15 Wing.
Lorsque vous arrivez à l'aérodrome de Séville, vous ne pouvez pas manquer le grand hall d'assemblage (final assembly line) d'Airbus. Nos premiers avions portant les numéros de série MSN-104 et MSN-106 y ont été assemblés il y a quelque temps, mais d'autres appareils de transport Atlas ressemblent encore aujourd'hui à un meccano géant. Bientôt, le prochain A400M belge sortira de la ligne de production et notre flotte s'agrandira peu à peu. Certains de nos futurs appareils sont sur la ligne de production, composée de plusieurs stations de travail.
Pour chaque phase de la construction, l'avion passe par une station de travail. Par exemple, un appareil est actuellement en construction à la station de travail 60. Lorsque la machine quitte ce poste, il faut environ soixante jours ouvrables avant qu'elle ne soit prête à voler. À la station 25, elle est équipée des moteurs 11.000 ch sous ses ailes.
Quel que soit le lieu où les spécialistes belges de l'aviation acquièrent leur première expérience sur l’A400M, ils passent tous tôt ou tard par l'International Training Centre (ITC) d'Airbus à Séville. Ce centre se trouve à quelques centaines de mètres seulement du hall d'assemblage. C'est là qu'Airbus Military centralise toutes les formations pour la branche militaire d'Airbus, tant pour les pilotes que pour les loadmasters et les techniciens, et ce pour tous les types d'appareils : des avions de moyenne et de petite tailles, comme le C-295, aux avions de transport A400M en passant par l'avion ravitailleur A330 MRTT. Lors de l'achat de l'appareil, la Défense et le fabricant avaient déjà inclus de vastes programmes de formation dans le dossier.
Devant le bâtiment, l'impressionnante réplique de la section cargo de l'A400M suscite immédiatement de grandes attentes. Il n'y a pas moins de 22 salles de cours. La salle avec les quatre flight training aid devices est spectaculaire. Les appareils, qui ressemblent à de véritables cockpits, semblent avoir été tirés d'une salle de jeux. Certains techniciens y simulent des opérations sur le flight deck.
Ce qui frappe immédiatement, ce sont les moniteurs à écran tactile. Beaucoup de gamers en auraient l'eau à la bouche. À l'ITC, ils font de la computer based training. Sa particularité est que le système informatique illustre également les conséquences de chaque action. Chaque domaine a son propre appareil.
Dans une autre salle de cours, il y a une station de travail pour les loadmasters. Elle est jusqu'au dernier bouton identique au véritable poste de travail depuis lequel le responsable dans l'avion contrôle son espace cargo.
Dans le cockpit, Airbus Military accorde également de l'attention à la crew resource management. À cet égard la relation entre le commandant de bord et le copilote est examinée selon les lois en matière de psychologie. Ce processus est assuré par un docteur en psychologie ayant 25.000 heures de vol sur A340. Les pilotes civils suivent également ce cours. En fait, ce n'est pas si surprenant. Lors du développement de l'A380, qui s'est déroulé parallèlement à celui de l'A400M, Airbus a décidé de rendre la disposition de ses cockpits très similaire. Cela permet de se recycler rapidement d'un appareil à l'autre. Que vous soyez pilote militaire ou civil n'a que peu d'importance. Ce qui compte, c'est qu'il y ait un transfert de savoir-faire entre les deux pilotes dans ce cockpit.
Cinq énormes simulateurs de vol mobiles se trouvent dans un grand hall. Les flight training aid devices ne sont rien en comparaison. Le « cockpit » est intégré dans un grand logement de 8 mètres sur 8 qui « flotte » dans les airs sur huit pieds à commande hydraulique. À l'intérieur, vous vous croyez dans le cockpit d'un A400M. Même la projection sur les écrans extérieurs est tellement réaliste que l'on commence à douter d'être monté dans un avion.
L'expérience est tellement réaliste que la formation est considérée ici comme une véritable heure de vol avec l'avion. C'est l'avenir. Vous pouvez y tester des situations qui pourraient vraiment vous arriver mais que vous n'imagineriez jamais simuler avec un véritable avion.
Le coût de cette imposante console de jeu est incalculable, car cette machine suit également chaque modernisation sur le véritable appareil. La prochaine mise à jour est un lien permettant d'associer le simulateur à celui des ravitailleurs Multi-Role Tanker Transport (MRTT). Le simulateur MRTT se trouve une vingtaine de mètres plus loin dans le hall. Cette combinaison est idéale pour former à l'avenir à l'approvisionnement en carburant avec deux équipages complets.
Sous un immense auvent, nous pouvons voir un impressionnant tube argenté brillant : il s'agit d'une réplique exacte de l'espace cargo. Plusieurs loadmasters y sont au travail à l'intérieur. Ils y simulent tout ce qui a trait à l'espace de chargement. Ils chargent tout type de marchandises : véhicules, conteneurs, personnel, etc. Dans le poste de travail situé à l'avant sous le « cockpit », ils chargent toutes les données dans les ordinateurs de l'avion. Comme si c'était le vrai.
1999
Airbus Military est fondée pour construire l'A400M, successeur des avions de transport C-130 et C-160. Les partenaires d'Airbus Military sont BAE Systems, Daimler Chrysler Aerospace (Dasa), Aerospatiale Matra et Casa.
Juin 2001
La Belgique ainsi que six autres pays européens signent un contrat avec Airbus Military pour la conception et l'achat de l'A400M.
11 décembre 2009
Premier vol de l’A400M depuis l'usine d'assemblage de Séville.
Août 2013
Le premier modèle de production A400M est livré à l'armée de l'air française.
2019
Début de l'assemblage du premier A400M belge et luxembourgeois.
Février 2020
Avec l’arrivée du A400M à Melsbroek, la construction de nouvelles infrastructures était nécessaire. Le nouveau hangar est le résultat d’une coopération internationale entre la Belgique et le Luxembourg.
13 avril 2020
Premier vol de l'A400M luxembourgeois, premier appareil de l'escadrille binationale du 15 Wing à Melsbroek.
8 mai 2020
Le premier A400M belge quitte la cabine de peinture à Séville et est prêt pour les tests au sol et le premier vol.
Octobre 2020
Livraison du premier A400M à l'escadrille belgo-luxembourgeoise.
22 décembre 2020
Arrivée du premier A400M belge portant le numéro d’identification CT-02.
03 mars 2021
Arrivée du deuxième A400M belge portant le numéro d’identification CT-03.
23 septembre 2021
Arrivée du troisième A400M belge portant le numéro d’identification CT-04.
8 novembre 2021
L’inauguration du nouveau hangar pour les A400M à Melsbroek. Le hangar couvre une surface de 13 621m² et peut accueillir trois avions A400M. La nouvelle construction compte également un espace de bureaux de 1200m² et une zone logistique de 3500m², tout cela complété par différents entrepôts et ateliers.
10 novembre 2021
Arrivée du quatrième A400M belge portant le numéro d’identification CT-05. Bientôt, les trois autres avions arriveront à Melsbroek.
Mars 2022
Deux A400M fournissent un apport significatif à l’exercice Belgian Beast du Special Operations Regiment (SOR) dans le Yuma américain. Les appareils marquent de leur empreinte tant dans le domaine du transport de troupes que comme support logistique. Les (nouveaux) pilotes profitent de ces activités pour acquérir des qualifications et s’exercer aux techniques d’atterrissage sur piste en terre battue.
Alors que les pilotes et les loadmasters effectuaient auparavant leur conversion principalement dans des avions réels, le training A400M se déroule presque intégralement dans des simulateurs de vol. Dans le cadre du concept near-zero flight time training, ils utilisent des simulateurs de vol qui imitent fidèlement le cockpit et le comportement de l'appareil pendant toutes les phases du vol, que ce soit pendant les procédures normales, tactiques ou d'urgence.
Au sein de l'ITC également, nos pilotes A400M désignés reçoivent un cours de basic type rating instructor. Dès qu'ils l'ont réussi, ils peuvent donner des directives dans le simulateur de vol et dans l'avion. Dès lors, notre Composante Air peut s'occuper de la formation de ses pilotes.
Le European Air Transport Command (EATC) est une unité européenne basée à Eindhoven (Pays-Bas). L'EATC est responsable du transport aérien militaire, de l'approvisionnement en carburant dans les airs et de l'évacuation aéromédicale. L'objectif est d'améliorer l'efficacité et l'efficience du transport aérien militaire des États membres grâce à une coopération et une planification approfondies. L'EATC gérera et commandera ainsi jusqu'à 138 avions A400M en provenance de Belgique, de France, d'Allemagne, du Luxembourg et d'Espagne. Outre l'A400M, l'introduction des avions ravitailleurs A330 MRTT améliorera également les capacités de la flotte internationale de l'EATC.
L'OCCAR (Organisation conjointe de coopération en matière d'armement) a été choisie en 2003 comme agence de défense des intérêts contractuels des launching nations (Allemagne, France, Royaume-Uni, Espagne, Turquie, Belgique et Luxembourg). Avec un premier achat de 180 avions de transport A400M (finalement 174) pour les launching nations, il s'agissait du programme de développement militaire européen le plus important et le plus coûteux de son époque.
Notre sécurité commence à l'étranger. C'est pourquoi des centaines de militaires donnent chaque jour le meilleur d'eux-mêmes sur les théâtres d'opération du monde entier.
Notre mission
Les relations avec la Russie sont à nouveau tendues depuis 2014. Afin de montrer sa détermination, l'OTAN renforce sa présence en Europe de l'Est, tant sur terre (Enhanced Forward Presence) que dans les airs (Baltic Air Policing) et en mer (Standing NATO Mine Countermeasures Group). Le 24 février 2022, avec l’invasion russe de l’Ukraine, il est devenu évident que les efforts de l’OTAN ne sont pas superflus.
Notre Mission Europe de l'EstNotre mission
Le Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs (SEDEE) a son quartier général à Oud-Heverlee. Il se charge de neutraliser, de démanteler et d’évacuer les munitions et les explosifs non explosés abandonnés.
Notre Mission Belgique : SEDEENotre mission
Notre Composante Air, avec les Pays-Bas, surveille en permanence l'espace aérien du Benelux. Un système et des opérateurs radar gardent constamment l’œil ouvert. Les avions de combat peuvent intercepter, contrôler et, si nécessaire, neutraliser les avions suspects dans l'espace aérien pour protéger la Belgique et ses habitants.
Notre Mission le Benelux : QRATravailler à la Défense est plus qu’un job, c'est une mission. Vous devrez parfois dépasser vos propres limites. Mais vous recevrez également beaucoup en retour : de la satisfaction, des amis pour la vie, et le sentiment de faire une différence.
Salaire attractif
Vous l’aurez probablement déjà entendu : il y a des employeurs qui paient plus que la Défense. C’est tout à fait vrai. Et il y a certainement aussi des employeurs qui paient moins. Vous ne deviendrez pas riche, mais vous gagnerez bien votre vie. Et grâce aux primes pendant les opérations et pour les tâches spécialisées, vous pourrez rapidement mettre de l’argent à côté.
Un aperçu des salaires de base, des primes, des allocations et des indemnités peut être trouvé ici.
Valeurs
Les valeurs d’Intégrité, de Loyauté, de Respect et de Courage forment l’ADN de notre organisation. Elles déterminent comment nous nous comportons, comment nous nous mettons au service de notre société et comment nous menons à bien les missions qui nous sont confiées.
Egalité des chances
L'égalité des chances pour tous, à la Défense ce n’est pas qu’un slogan. Vous bénéficiez des mêmes possibilités que les autres, quels que soient vos antécédents, votre sexe ou votre orientation. De plus, les hommes et les femmes ont le même salaire.
Sophy (21), Officier ingénieur
Tom (19), Technicien Electromécanique (véhicules)
Arnaud (38), Bachelier Avionique
Marvin (28), Sous-officier technicien en électronique et optronique
Cédric (30), Gestion, approvisionnement et transport
François (25), Officier manager en maintenance
Katrijn (26), Officier kinésithérapeute
Matthias (33), Officier dentiste
Sander (32), Sous-officier service nautique
Jessica (30), Sous-officier cuisinier
Maxime (29), Sous-officier technicien munitions
Rémi (32), Officier ingénieur civil
Joyce (32), Sous-officier ICT
Elisabeth (30), Officier médecin Composante Médicale
François (25), Électro-mécanicien (véhicules)
Ruben (43), Médecin chirurgien réserviste
Johan (28), Responsable communication et réseaux
Mégane (27), Magasinière
Stephan (41), Pilote
Lori (21), Matelot
Sigrid (28), Contrôleur du traffic aérien
Kervan (38), Instructeur de candidats Para-commandos
Loïc (23), Technicien Electromécanique (systèmes de support)
Céline (32), Médecin
Didier (34), Bachelier en Soins Infirmiers
Jurgen (30), Sous-officier Para-commando
Thomas (24), Sous-officier technicien avion
Pablo (41), Concepteur technique civil
Sara (24), Sous-officier technologue de laboratoire médical
Sarah (29), Juriste civile
Pieter (28), Force Protection
Yannick (35), Sous-officier Infanterie
Chris (25), Officier de pont dans la Marine
Sam (25), Soldat canonnier
Arne (24), Sous-officier transmissions maritimes
Xavier (35), Officier technicien à la Marine
Niels (27), Pompier d’aérodrome
Fabrice (33), Soldat CBRN
Axel (36), Technicien de communication et d’information
Michel (50), Assistant Technicien
Fred (37), Sous-officier CBRN
Tom (25), Ambulancier Para-commando
Stéphane (37), Étudiant réserviste sous-officier ICT
Laura (25), Officier contrôleuse de combats aériens
Wendy (33), Radar/sonar operator
Tom (32), plongeur/démineur
Kevin (24), Soldat assistant technicien avion
Guillaume (32), Instructeur à la Marine
Frédéric (45), Réserviste officier de liaison à la Marine
Dieter (21), Soldat d’infanterie
Kevin (31), Ambulancier Para-commando
Rodolphe (21), Sous-Officier Renseignements
Alexander (23), Officier ICT system engineer
Florent (27), Soldat mécanicien de véhicules (autos et camions)
Thierry (35), Civil Cyber Security Expert
John (47), Sous-officier Artillerie