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Participer à des opérations à l'étranger ne se fait pas sans une bonne préparation. C'est pourquoi chaque militaire destiné à être envoyé sur un théâtre opérationnel s'entraîne durant une période variant de deux à six mois.

Exercices de tir en mer

La Défense organise régulièrement, depuis la base militaire de Lombardsijde (Nieuport), des exercices de tir en mer. Pour garantir la sécurité des navires, une partie de la mer (secteur) est interdite à toute navigation.

Secteurs concernés

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  • Les secteurs concernés sont repris annuellement dans les « Avis aux navigateurs » (BAZ, numéro 01 §1/36), édités par le gouvernement flamand (Domaine politique de la Mobilité et des Travaux Publics, Agence Autonomisée Interne de la Prestation de Services Maritimes et de la Côte, section Côte, Hydrographie). On peut également la retrouver sur le site de l'Hydrographie flamande (Vlaamse Hydrografie) ainsi que sur les cartes maritimes. Les activités militaires planifiées sur le champ de tir ainsi que la description de l'usage de ces secteurs à destination de la navigation font l'objet d'une publication dans le BAZ mensuel.

Les vols en Belgique

La Défense met ses avions et ses hélicoptères à disposition de l'Union Européenne (UE), de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et de l'Organisation du Traité Atlantique Nord (OTAN) dans le but de participer à des missions de résolution de conflits, des missions de maintien de la paix ou des missions humanitaires. Les dernières années de conflits ont montré que les avions et les hélicoptères sont essentiels pour soutenir les troupes au sol et engager des cibles terrestres.

Train as you fight

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  • Quand les avions sont soumis à une menace terrestre, le pilote a deux possibilités :

    • Il/Elle peut voler à moyenne ou à haute altitude afin d'éviter les missiles et artillerie sol-air. En effet, même à ces altitudes nos avions restent performants grâce à leurs systèmes d'armes modernes.
    • Il/Elle peut voler vite et bas afin d'éviter la menace terrestre.

    Voler à basse altitude est donc nécessaire pour entrainer nos pilotes à rester opérationnels pendant les missions à l'étranger.

Exercices de tir à Elsenborn

Le Camp d'Elsenborn est le seul camp en Belgique où les militaires peuvent utiliser toutes les armes lourdes, individuelles ou collectives de la Composante Terre. Des unités étrangères viennent régulièrement s’y entraîner.

Le camp

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  • Le camp d’Elsenborn compte 150 militaires qui se chargent de la gestion de ce domaine de 28 km².

    Presque tous les militaires belges connaissent ce camp situé à la frontière germanophone. Son climat est celui des Hautes Fagnes : chaud en été et très froid en hiver.

    Le Camp d’Elsenborn possède plusieurs stands de tir, une plaine d’exercices et une zone de vie offrant toutes les facilités pour les troupes en manœuvre. Il compte 1.200 lits ainsi que plusieurs zones de bivouac.

Dégâts de manoeuvres

Dans le cadre de leurs missions d’entraînement et des exercices ou déplacements effectués en milieu civil, les unités opérationnelles s’efforcent, cela va de soi, de limiter autant que possible les désagréments qui pourraient être causés à la population civile. Un des enjeux des exercices en milieu civil demeure toutefois d’approcher au mieux les conditions d’intervention lors d’opérations réelles, amenant dans certains cas l’autorité militaire à rechercher une certaine proximité avec les habitations, les cultures et autres biens privés. Dans ce contexte, des incidents indésirables peuvent naturellement se produire et occasionner des dommages à des biens ou des propriétés privées.

La procédure proprement dite

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  • La procédure applicable en cas de dégâts causés à des tiers à l’occasion de manœuvres ou exercices est déterminée par la loi du 12 mai 1927 sur les réquisitions militaires et par le règlement sur les réquisitions militaires, approuvé par l’arrêté royal n° 2562 du 3 mai 1939 réglant l’exécution de la loi du 12 mai 1927 sur les réquisitions militaires.

    Le principe de cette procédure est que tout dommage matériel qui a été causé dans le contexte de manœuvres ou exercices militaires doit être signalé à l’autorité militaire et faire l’objet d’une évaluation chiffrée par une commission d’estimation de dégâts. Cette dernière est composée de représentants de l’armée, auxquels est adjoint un représentant de l’administration communale. La commune se voit ici confier par la loi le rôle de représentant des personnes qui ont subi un préjudice sur son territoire.