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Yellow Guardian 2025 a rassemblé des unités de reconnaissance internationales dans les Ardennes

6 décembre 2025

  • Le Bataillon de Chasseurs à Cheval a organisé, dans les Ardennes, un vaste exercice international de reconnaissance : Yellow Guardian. Du 23 novembre au 5 décembre, des militaires de six pays ont testé et affiné leurs procédures de reconnaissance tactique dans un environnement réaliste.

     

    Environ 700 militaires et 200 véhicules ont été déployés à Saint-Hubert et dans les environs. Aux unités belges, françaises, luxembourgeoises et néerlandaises déjà présentes lors de la première édition se sont ajoutées cette année des unités de reconnaissance venues d’Allemagne et de Tchéquie.

    Sous la direction du Bataillon de Chasseurs à cheval, l’unité de reconnaissance de la Force terrestre, les participants ont entraîné leurs procédures tactiques et logistiques dans une zone de plus de 100 kilomètres carrés. Le choix d’un terrain civil visait à reproduire au mieux les conditions d’une opération contemporaine.

     

    Un scénario fictif mais réaliste
    L’exercice a pris pour cadre un conflit imaginaire : un État fictif est envahi et sollicite l’aide de l’OTAN pour rétablir le contrôle sur son territoire. Dans ce contexte, les unités jouaient le rôle de troupes de reconnaissance de l’OTAN chargées de cartographier puis de sécuriser la zone.

    Chaque matin, une séance de débriefing passait en revue les dernières 24 heures : ce qui avait fonctionné, ce qui avait posé problème et ce qui pouvait être amélioré. Cela permettait d’ajuster l’exercice si nécessaire et de maximiser les moments d’entraînement.

     

    Trois niveaux de reconnaissance
    Yellow Guardian a reposé sur trois couches de reconnaissance. Au sol, les unités utilisaient divers véhicules spécialisés — Dingo, Fennek, Pandur MLU — appuyés par des patrouilles à pied et des systèmes dédiés, comme des moyens d’observation et des radars.

    S’y ajoutait une couche aérienne, intégrée pour la première fois cette année, composée de drones de tailles et de capacités variées. Enfin, la guerre électronique a également joué un rôle important, grâce à des systèmes capables d’intercepter ou de brouiller des communications. L’emploi combiné de ces moyens permettait de tester la robustesse des procédures face aux menaces actuelles.

     

    Une coopération internationale renforcée
    La dimension internationale a constitué un volet majeur de Yellow Guardian. Le Bataillon de Chasseurs à cheval travaille régulièrement avec le Luxembourg, les Pays-Bas et la France. Avec l’Allemagne et la Tchéquie, la coopération se fait plutôt dans d’autres cadres, comme certaines opérations ou des exercices spécialisés liés aux drones.

    Réunir tous ces partenaires dans un exercice de cette ampleur offrait l’occasion d’harmoniser davantage les procédures et de renforcer la coopération entre les unités. Un atout déterminant pour intervenir plus rapidement et plus efficacement lors de futures opérations conjointes.

Auteur Stefanie Verhavert Photos Lucia Gaggero